CURTA 15/18 : les communes consultées
Il s'agit d'un centre de gestion des appels d'urgence qui a vocation à centraliser tous les appels "15" et "18" sur un site unique, envisagé au Médipôle de Koutio, dans le cadre d'un partenariat entre le CHT et le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie via leur deux services opérationnels : le SAMU et la DSCGR.
En effet, il demeure encore 16 centres de réception d'appels en Nouvelle-Calédonie, qui fait donc figure, avec un centre pour 16 000 habitants, de modèle sans doute un peu désuet quand la plupart des autres pays ou territoires tendent à centraliser et à regrouper leurs moyens pour gagner en efficacité et rationaliser leurs coûts de fonctionnement. Il s'agit non seulement de permettre un gain d'efficacité dans la distribution des secours mais aussi de générer des économies pour les communes qui consacrent chacune du personnel à la réception de ces appels.
Le transfert de la compétence donne à la Nouvelle-Calédonie une légitimité pour porter et promouvoir une nouvelle forme d'organisation, en partenariat avec les communes, le CHT mais aussi l'OPT qui pourrait faire bénéficier de son expérience dans la gestion d'un nouveau réseau territorial de transmission et de communication.
Il faut souligner que ce projet serait financé dans le cadre du plan de développement de la sécurité civile conclu avec l’État en août 2018, qui apporterait un peu plus de la moitié des 485 MF nécessaires à la construction du centre de gestion, du réseau de transmission et à l'équipement des centres de secours communaux. Le fonctionnement de ce centre, estimé à 153 MF par an, serait financé à parts égales entre la Nouvelle-Calédonie et les communes bénéficiaires qui s'engageraient par convention d'une durée de 5 ans.
Un beau projet en perspective pour améliorer l'organisation des secours en Nouvelle-Calédonie mais qui doit d'abord faire l’objet d'un consensus local.