L'organisation des secours

Un peu d'histoire 

Le 12 mars 1942, 17 000 Américains débarquent à Nouméa pour y installer une importante base aérienne. Pendant 5 ans,  Nouméa devient le quartier général du Pacifique, base arrière de défense et de contre-attaque des alliés. 

Pour protéger les nombreuses constructions et installations stratégiques (état major, hôpitaux, aérodromes, etc.) , les Américains installèrent une caserne de sapeurs-pompiers sur les quais Jules Ferry de Nouméa.

C'est en 1946 que la ville de Nouméa commence à développer son service d'incendie et de secours en utilisant les installations et les engins laissés par les Américains.

Il faudrait attendre presque 50 ans, pour voir la création en 1995 d'un autre de centre de secours sur la commune de Dumbéa, avec pour la 1re fois en Nouvelle-Calédonie un effectif composé de sapeurs-pompiers professionnels et volontaires.

Depuis, la Nouvelle-Calédonie compte 22 centres de secours communaux et 2 centres d'interventions et de soutien spécialisé de la sécurité civile.

Organisation des secours

Les centres de secours communaux sont les primo-intervenants sur tous les secours en Nouvelle-Calédonie. Les 2 centres d'interventions et de soutien spécialisé de la sécurité civile, ont vocation à renforcer le dispositif opérationnel des secours communaux sur les risques particuliers en déployant des moyens matériels et des équipes spécialisées, composés d'une quinzaine de sapeurs-pompiers professionnels et d'environ 50 volontaires.

Placés sous le commandement du directeur de la sécurité civile  et sous l'autorité du président du gouvernement, ses sapeurs pompiers interviennent dans les domaines suivants :

LES EQUIPES SPECIALISEES DE LA NOUVELLE-CALEDONIE

Tout ouvrir / Tout fermer

Dans le cadre de l’amélioration de la réponse aérienne de la sécurité civile, la direction de la sécurité civile et de la gestion desUSSH NC 1 risques (DSCGR) bénéficie (via un marché public) d’un vecteur aérien polyvalent de type EC 135 P2+.

Cet hélicoptère bimoteur est équipé d’un treuil de 50 mètres, est en capacité d’intervenir en tout point des territoires habités de la Nouvelle-Calédonie ainsi que sur une zone maritime d’un éloignement maximal des côtes d’une distance de 100 nautiques.

Ce vecteur est opérationnel pendant la journée aéronautique (7/7 et 365 jours par an) et assure un décollage dans un délai maximal de 30 minutes.

 Missions

L’hélicoptère polyvalent de la sécurité civile assure en priorité, des missions de secours d’urgence et de sauvetage.

Les missions secondaires de ce vecteur sont les suivantes :

  • Service médical d’urgence héliporté sur une opération primaire (sur demande du service d’aide médicale urgente – SAMU) ;
  • Transport urgent d’équipes et de matériels spécialisés (par exemple, lot de désincarcération hélitreuillable…) ;
  • Reconnaissance et/ou coordination des secours ;
  • Recherche de personnes (sur demande des autorités judiciaires ou des forces de l’ordre).

Armement

L’équipage est composé d’un pilote, seul responsable de la sécurité du vol, et d’un opérateur treuilliste.

Compte tenu des caractéristiques d’emploi de l’hélicoptère EC-135, une unité de sauveteurs spécialisés héliportés (USSH), a été formée afin d’intervenir avec ce moyen aérien aussi bien en milieu terrestre qu’en milieu aquatique. Ces sauveteurs, issus de l’unité d’intervention de la DSCGR, sont titulaires d’une double qualification : les spécialités d’intervention en milieux périlleux (IMP) et de sauvetage aquatique (SAV).

La composition de l’équipe opérationnelle suit le principe de base d’intervention en binôme et comprend par conséquent deux personnels SSH.

Dans le cas d’une médicalisation du vecteur, elle combinera un personnel SSH et un médecin du SAMU 988 (ou DSCGR), formé aux techniques de treuillage.

Conseiller technique 

  • Lieutenant Manon BRASSEUR 
  • Email : manon.brasseur@gouv.nc

 

L'unité d'intervention à bord des navires et des bateaux ( IBNB988)  est composée de sapeurs-pompiers spécialisés et équipés de  matériels spécifiques pour lutter contre des incendies en milieu clos.

La maîtrise d’un incendie sur un navire nécessite l’engagement de personnels formés car la tactique repose sur une marche générale des opérations sensiblement différente de celle utilisée pour les autres incendies. Equipée d'appareil respiratoire à circuit fermé permettant de régénérer l'air expiré vicié pour le rendre respirable, cette unité est en mesure de faire des opérations de longue durée lors des incendies de bateaux.

L’équipe IBNB 988 est susceptible d’intervenir à bord des navires ou des bateaux respectivement dans les eaux maritimes ou intérieures.

Les missions allouées à cette équipe sont les suivantes :

  • la lutte contre l’incendie,
  •  les interventions de type voie d’eau ou envahissement par l’eau,
  •  le secours à personnes,
  •  les risques particuliers,
  •  le sauvetage maritime de grande ampleur.

La montée en puissance du dispositif opérationnel est directement liée à l’éloignement du navire des côtes et des capacités de projection disponibles.

IBNB NC

https://gouv.nc/actualites/30-08-2021/les-pompiers-lepreuve-du-simulateur-dincendie

Le brûlage tactique

Permet de canaliser un incendie pour le réduire mais aussi d'éteindre une lisière qui présente des signes de reprise ou de mettre en sécurité les forces de secours en créant une zone refuge.

Le contre-feu

Allumé de façon planifiée et contrôlée le long d'une zone ciblée, s'oppose à un incendie qui se développe pour supprimer le combustible situé sur sa trajectoire. A la rencontre des deux foyers, l'incendie et le contre feu s'éteignent faute de combustible. Cette technique nécessite la plupart du temps peu de moyens d'extinction,  mais une équipe dynamique et réactive. Le cadre de feu tactique doit anticiper la situation, analyser les divers paramètres de terrain, de végétation, de météorologie générale et de ses évolutions prévisibles, de météorologie locale au plus près du terrain. 

brulage tactique

 

 

Dans le cadre de l’amélioration de la réponse opérationnelle de la sécurité civile, la DSCGR s’est dotée de drones.

Ils apportent au commandant des opérations de secours, aux autorités compétentes ou aux experts mandatés, un outil d’aide à la décision, rapide à mettre en œuvre, polyvalent et précis, ainsi qu’une vision globale d’un secteur apportant un surcroît de sécurité pour les populations impactées et réduisant le niveau d’exposition aux risques des intervenants.

Les missions du groupe de reconnaissance et d’appui robotisé (GRAR988) recouvrent l’ensemble des opérations techniques pouvant être mises en œuvre au moyen d’un drone, comme :

  • La reconnaissance tactique (zones d’intervention à risques avant engagement des personnels, surfaces étendues, infrastructures bâtimentaires complexes, NEDEX, inondation, pollution...) ;
  • La recherche et visualisation de points chauds ;
  • L'aide à la localisation (incendie, victimes, disparu...) ;
  • L'appui des équipes spécialisées de la DSCGR (GRIMP, FDF, SAV–SEV, RT, SDE...) ;
  • La recherche de personnes en milieu naturel (terrestre ou maritime) ou bâtimentaire ;
  • Les mesures de détection par embarquement de capteur ;
  • La diffusion d’alerte (alerte requin, confinement des populations...) ;
  • Le guidage des moyens au sol ;
  • La surveillance (feu de végétation, feu industriel, zone côtière...) ;
  • La recherche des causes et circonstances d’incendie
  •  Le relevé de mesure de surface.

Plus d'informations : Devenir télépilote de drone de sécurité civile 

Les moyens spécialisés du groupe de reconnaissance et d’intervention en milieu périlleux (GRIMP) sont engagés pour des interventions bien particulières se situant en hauteur, en profondeur ou nécessitant un cheminement long, difficile ou dangereux.

Lorsque les sapeurs-pompiers sont engagés pour une mission de secours, les moyens conventionnels peuvent ne être pas adaptés à la situation. En ville comme en pleine nature, y compris en montagne, quelles que soient les conditions météorologiques, le GRIMP est à même d’aborder, de conditionner et d'extraire une victime en toute sécurité. Son engagement permet d'éviter aux secours conventionnels de prendre des risques inutiles.

Exemples de situations pouvant entraîner l’engagement du GRIMP

  • Personne blessée en milieu périlleux artificiel (chantier, grue, échafaudage, éolienne, industriel, silo, etc.) ou naturel (montagne, falaise, forêt, etc.) ;
  • Personne menaçant de sauter dans le vide (immeuble, grue, pont, belvédère, falaise…). Intervention conjointe avec les spécialistes en secours nautique en cas de présence d’un milieu aquatique sur la zone d’intervention ;
  • Personne égarée et blessée en milieu naturel (accident, maladie, tentative de suicide…), conjointement avec les spécialistes cynotechniques ;
  • Personne blessée à domicile, nécessitant son extraction par la fenêtre du logement (avec ou sans usage du lot bariatrique permettant la prise en charge d’une personne obèse) ;
  • Accident de la circulation avec un véhicule tombé dans un ravin ;
  • Animal tombé dans une excavation ou bloqué en falaise (conjointement avec les spécialistes de sauvetage-déblaiement, si l'animal est de gros gabarit, secours nautique, en milieu inondé, ou s'il existe des risques chimiques en cas de  doute sur la qualité de l’air ;
  • Incendie dans un déblai complexe en hauteur ;
  • Objet menaçant de tomber ou de s’effondrer
GRIMP 988Ecusson GRIMP