Mission de déminage en Nouvelle-Calédonie

Nedex exercice

 

En référence avec le code de la sécurité intérieure, la neutralisation, l’enlèvement et la destruction de  munitions et d'explosifs est une compétence partagée entre la direction de la sécurité civile et de la gestion des risques et les forces armées de la Nouvelle-Calédonie.

Seuls les démineurs des armées sont habilités à procéder à la Neutralisation à l' Enlèvement et à la Destruction des Explosifs (NEDEX) en Nouvelle-Calédonie qu’ils soient d’origine  militaire ou de fabrication artisanale.

Le Groupe Régional d’Intervention Nedex

Créé en 1984, le GRIN-NC (Groupe Régional d’Intervention Nedex) participe sous les ordres du COMSUP à la protection des FANC et de la population calédonienne en intervenant suite à des découvertes de munitions, d’explosifs ou d’engins explosifs improvisés.Logo NEDEX

En effet, si la mission première du groupe est la protection des personnels et des installations relevant de la Défense, en l’absence d’équipe de déminage de la sécurité civile, le GRIN-NC intervient en secteur civil au profit du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie sur demande de concours de Haut-commissariat de la république.

Entraîné par le chef de GRIN-NC, sous la responsabilité de l’EMIA et placé sous contrôle opérationnel du COMSUP, le GRIN est administré par l’officier NEDEX de l’EMIA.

Implanté sur la pointe de l’Artillerie au sein du quartier Gribeauval, le groupe est une unité interarmées pilotée par l’armée de terre. Il est composé de six spécialistes:

  • 4 démineurs de l’armée de terre, dont le chef de groupe ;
  • 1 plongeur démineur de la marine nationale ;
  • 1 démineur de l’armée de l’air et de l’espace.

Brevetés NEDEX, leurs missions sont l’intervention sur tous types de munitions, d’engins ou pièges explosifs improvisés présentant une menace conventionnelle (explosive) ou NRBC (Nucléaire Radiologique Biologique et Chimique). En intégrant en 2008 un plongeur démineur et un démineur de l’armée de l’air et de l’espace, le groupe a élargi ses compétences en disposant d’une capacité d’intervention subaquatique et sur vecteurs aériens.

Hormis le chef de groupe, les équipiers servent au titre d’un autre emploi au sein d’une unité des FANC (EMIA, GSBdD, Base Navale, Base aérienne 186). L’amplitude des savoir-faire techniques à maîtriser, l’étendue des munitions et type d’engins à savoir identifier et traiter, la connaissance de la réglementation et la mise en œuvre du matériel, imposent à chaque équipier d’entretenir constamment ses compétences. A ce titre, le groupe se réunit une demi-journée par semaine et trois jours toutes les six semaines.

Ce niveau de compétence nécessite plusieurs années de formation et d’expérience notamment en opération extérieures (Bande Sahélo Saharienne, Irak, Afghanistan …) ou sur le territoire national. La formation n’est pas acquise définitivement et chaque stage est reconsidéré tous les six ans par une formation de recyclage.

L’exécution de la mission, souvent déclenchée de manière impromptue, repose sur le principe de la disponibilité. Ainsi les équipiers du GRIN assurent, par binôme, 24 heures sur 24, l’astreinte territoriale. Une semaine sur trois, les équipiers de service doivent si nécessaire rejoindre le quartier en moins de trente minutes afin d’intervenir par moyen terrestre, aérien ou maritime sur l’ensemble du territoire de la Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna ainsi que sur les bâtiments civils ou militaires croisant dans les eaux territoriales françaises.

Chaque année, le GRIN-NC des FANC intervient en moyenne à 25 reprises.

La majorité des interventions est réalisée en secteur civil sur des munitions de la deuxième Guerre mondiale, mais aussi lors de missions plus atypiques telles que la destruction d’acide picrique ou la neutralisation de dispositif pyrotechnique d’éjection de parachute suite à un crash d’ULM, etc.

Au-delà des interventions sur munitions et explosifs, le GRIN est aussi engagé :

  • dans le cadre d’affaires judiciaires, recherche d’armement ou de restes de tirs
  • lors des fouilles préventives à chaque manifestation de grande échelle ou lors d’arrivées de hautes personnalités politiques ou militaires ;
  • en qualité de membre du jury d’examen d’obtention de la qualification de préposé au tir d'explosifs « boutefeu » dans les mines et carrières ;

À l’instar d’autres organismes comme la sécurité civile, le GRIN représente l’un des bras armés de la protection contre le terrorisme. A ce titre il est intégré aux exercices de « contre-terrorisme » organisés conjointement par le RAID et le GIGN.

Toutefois, l’intervention n’est pas la seule facette du métier. Une autre mission d’une importance capitale est la sensibilisation sur le danger des munitions et explosifs et l’apprentissage des réactions et des procédures de sauvegarde.

Dans ce cadre le groupe intervient au profit :

  • de toutes les unités des FANC;
  • de l’école de police lors des stages des auxiliaires de proximité, des cadets de la république et des gardes champêtres ;
  • des sapeurs-pompiers ;
  • de la gendarmerie;
  • des douanes ;
  • de la Chambre de Commerce et d’Industrie ;
  • de certains collèges et lycées, dans les établissements et lors des journées des métiers ;
  • du public lors des rencontres de la sécurité,

Son action sera d’autant plus efficace que la population restera vigilante et sera bien formée.

Qu’ils soient déployés sur un théâtre d’opérations ou en intervention dans un aéroport civil, ces spécialistes sont pleinement conscients des risques encourus. Opérant toujours en situation réelle, les hommes du NEDEX exercent leur métier avec passion et enthousiasme.

texte engin explosif

LES REGLES DE SECURITE

Tout ouvrir / Tout fermer
  • Interdisez à quiconque d’y toucher. En cas d’accident, votre responsabilité pourrait être engagée.
  • Ne pas déplacer et ne donnez pas de choc sur l’engin,
  • Notez le lieu, si possible avec le GPS de votre smartphone
  • Marquez l’emplacement de l’engin par un repère quelconque afin de faciliter l’intervention des démineurs.
  • Prendre des photos avec un objet à côté pour donner une échelle de grandeur
  • S'éloignez et restez discret pour éviter d’attirer les curieux.
  • Prévenez la gendarmerie ou la police (17), ce sont eux qui avertiront les autorités compétentes selon une procédure particulière, et qui prendront les mesures qui s’imposent.

En plus des règles de sécurité énoncées ci-dessus, vous devez :

Découverte constatée sur un bateau, si la munition est à bord (dans les filets) :

  • Vous tenir éloigné des autres navires ;
  • Ne pas vous rapprocher du rivage ;
  • Ne pas pénétrer dans un port;
  • Signaler immédiatement la découverte de l’engin suspect au MRCC soit par VHF canal 16 ou par téléphone 16.
  • Signalez immédiatement la découverte de l’engin suspect au MRCC soit par VHF canal 16 ou par téléphone 16.
  • Ne pas manipuler, l’engin peut toujours présenter un risque;
  • Ne pas remonter l’engin en surface,
  • Si possible prendre une photo avec un objet à côté pour évaluer sa taille
  • Relevez les coordonnées géographiques du point d’immersion et baliser en surface si possible.
  • Ne pas remonter l’engin en surface.