La SAFF 2017 : un lourd bilan pour une saison éprouvante

Les départs de feux (432 au total) ont été les plus nombreux en province Sud : 282, contre 372 en 2015, mais pour une surface brûlée de 6 364 hectares, contre “seulement” 4 911 ha il y a deux ans. C’est la province Nord qui a été la plus impactée, avec 6 602 ha détruits (pour 142 départs de feux). Avec, à la clé, des conséquences environnementales catastrophiques.

En trois mois, le plan ORSEC de niveau 2 a été activé à neuf reprises par le président du gouvernement. Trois fois en province Nord : Karembe (Koumac) du 14 au 16 octobre, 562 ha impactés ; Kaala-Gomen, les 17 et 18 novembre, 770 ha ; et Poya, du 1er au 4 décembre, 260 ha. Six fois en province Sud : Pic aux Chèvres (Dumbéa) ; Tamoa et Tontouta (Païta) ; Saint-Louis (Mont-Dore) ; mais surtout sur la zone Bangou-Koumédio, où il a été activé du 19 au 24 octobre puis du 30 octobre au 4 novembre. Un incendie géant qui a mobilisé l’ensemble des moyens de secours disponibles en Nouvelle-Calédonie (près de 250 personnes), encadrés par la DSCGR. Tous ont lutté afin de venir à bout des flammes, lesquelles auront détruit plus de 2 000 hectares de végétation. Trois des jeunes incendiaires, après avoir avoué leur forfait, ont écopé de peines d’un an et deux ans d’emprisonnement.

Face à cette saison extrêmement éprouvante pour les soldats du feu, le président du gouvernement, Philippe Germain, a décidé d’en appeler à la solidarité nationale en réclamant des renforts à l’État. Très vite, un détachement spécialisé d’intervention, composé de 27 sapeurs-sauveteurs, tous issus des formations militaires de la sécurité civile, débarquait sur le sol calédonien. Aussitôt déployés sur Koné et Païta, ils sont intervenus sur une vingtaine de feux et sont restés un mois.