Le plan ORSEC de Magenta en phase de test

Le soir du 28 novembre, un exercice grandeur nature d’organisation des secours a eu lieu à l’aérodrome de Nouméa-Magenta. Près de 200 intervenants issus des différents services concernés étaient mobilisés aux côtés de la direction de la Sécurité civile et de la gestion des risques (DSCGR) qui pilotait l’opération.

Aérodrome de Magenta, 20 h 55, un avion, victime d’une panne engin en phase d’atterrissage, se pose en catastrophe. À son bord, 46 passagers et quatre personnels navigants. Tel est le scénario qui a été imaginé par la DSCGR et ses partenaires afin de tester la partie du plan ORSEC (Organisation de la réponse de sécurité civile) des aéroports de Nouvelle-Calédonie concernant plus spécifiquement l’aérodrome situé au cœur de Nouméa. Fin avril 2018, c’est l’aéroport international de La Tontouta qui était le théâtre d’un exercice similaire. « L’objectif numéro un de ces simulations est de mettre en œuvre sur le terrain ce qui est écrit sur le papier, rappelle le capitaine Yannick Kervoelen de la DSCGR, et de mesurer les écarts éventuels afin de les corriger et d’être au plus proche de ce qui pourrait arriver dans la réalité. Toutefois, le plan d’organisation des secours doit rester suffisamment souple afin de pouvoir s’adapter à différents types de situation ».  

 

Un bus a été utilisé pour simuler l’avion accidenté.
Un bus a été utilisé pour simuler l’avion accidenté.

 

Bracelet Sinus

 « Cette opération poursuivait un autre objectif, ajoute Yannick Kervoelen, chef du service planification des risques technologiques et naturels. Celui de mettre en œuvre les prémices du plan ORSEC NOVI,(pour de NOmbreuses VIctimes), qui doit être rédigé courant 2020 ». Avec pour la première fois, l’utilisation sur le terrain de l’outil Sinus (Système d’identification numérique standardisé). « Il s’agit d’un bracelet qui est mis sur chaque victime pour l’identifier et la catégoriser selon son état afin de pouvoir suivre son parcours », précise le capitaine.

Retour d’expérience

À l’issue de l’exercice, tard dans la nuit, la DSCGR et l’ensemble de ses partenaires (lire l’encadré) s’estimaient satisfaits de son déroulement. « En particulier sur la zone même du crash » que l’on appelle "le chantier" dans le jargon des secours. « La coordination interservices a bien fonctionné et la capacité d’adaptation du plan a pu être confirmée », note Yannick Kervoelen. Après le retour d’expérience, les points à améliorer demeurent, entre autres, les moyens techniques de communication parfois défaillants qui feront l’objet d’un travail spécifique.  

 

Organisation multipartenariale

Quinze acteurs ont participé à l’exercice coordonné par la DSCGR, au premier rang desquels la Chambre de commerce et d’industrie, gestionnaire de l’aérodrome. Étaient également présents la compagnie Air Calédonie, la direction de l’Aviation civile, la direction des Affaires sanitaires et sociales, la mairie de Nouméa, le Samu, les autorités judiciaires, les forces de l’ordre, le MRCC … Les médias étaient également sollicités pour ajouter la touche de pression nécessaire afin que l’exercice soit plus vrai que nature.

Parmi les partenaires, le Service de sauvetage et de lutte contre l’incendie des aéronefs de Magenta et les pompiers de Nouméa.
Parmi les partenaires, le Service de sauvetage et de lutte contre l’incendie des aéronefs de Magenta et les pompiers de Nouméa.