L’UISC de retour d’une mission au Vanuatu

Lorsque la mission arrive au Vanuatu, la quasi-totalité des 11 000 habitants d’Ambaé ont quitté leur île, à bord de barges, ferries ou petites embarcations, direction Santo, Maéwo et Pentecôte. Après un point de situation à Port-Vila avec la première conseillère à l’ambassade de France et la directrice de la Croix-Rouge du Vanuatu, le Casa des forces armées de Nouvelle-Calédonie (Fanc) atterrit à Pentecôte où la tonne de matériel humanitaire de la Croix-Rouge calédonienne (480 moustiquaires, 750 jerricans et 460 nattes) est déchargée. L'unité de la DSCGR installe, pour deux nuits, son camp de base à Londot.

L'évaluation débute le lendemain matin. À bord de deux pick-up, l’unité d'intervention (UISC) accompagne deux agents de la Croix-Rouge dans les villages de Ranmawat, Sanmara, Lallwori, Rowok et Waterfall. Aucun problème alimentaire, sanitaire ou d'eau potable à déplorer. Au total, 18 villages de la côte sud-ouest de Pentecôte seront visités et évalués. Plus tôt dans la matinée, le Casa effectue une nouvelle rotation sur la Tontouta et récupère 345 bâches (offertes par la Croix-Rouge calédonienne et destinées à protéger les habitats les plus précaires) qui sont débarquées à Pentecôte avec 135 kits cuisine récoltés par la Croix-Rouge vanuataise pour pallier l’absence d’ustensiles de cuisine et de vaisselle.

Le 7 octobre, les hommes de l'UISC visitent trois importants sites d’accueil à Luganville, puis le médecin et l’infirmière se rendent à l’hôpital pour évaluer la situation sanitaire : la centaine de lits est occupée pour moitié seulement, certains patients ayant été préventivement transférés vers des dispensaires. Seuls cinq ou six “malades” d'Ambaé sont là et les équipes médicales sont renforcées par des personnels de l’hôpital de Port-Vila.

Lors du briefing au centre de gestion de crise (NDMO), les agents de l’UISC présentent le bilan des évaluations réalisées. La méthode douce – « on propose aux autorités locales, on demande si ça leur convient, on n’impose jamais rien » –, la remontée en quelques heures d'informations précises au NDMO, la cohérence entre les besoins validés et l'offre en matériel des ONG, le point de situation quotidien envoyé en soirée au gouvernement calédonien par voie satellitaire, etc. « Nous avons apporté une évidente plus-value » indique le capitaine Baumann.