Renforts nationaux
Il s’agissait d’un engagement de l’Etat, à la suite de la demande formulée en novembre 2015 par le président du gouvernement, au plus fort de la dernière saison des feux de forêt, et afin de pouvoir disposer en Nouvelle-Calédonie d’un renfort aérien.
La mobilisation dans le Pacifique d’un avion bombardier d’eau (DASH 8) n’est pas chose aisée, il fallait s’en douter et les missionnaires sont venus en partie le confirmer sans pour autant conclure à l’impossibilité de la chose. Sous la direction du lieutenant-colonel Ludovic Ines du SDIS 13, cinq missionnaires aux profils aussi divers que pointus sont venus étudier les possibilités d’accueil de cet aéronef, mais aussi de renforts humains par le déploiement d’un détachement de FORMISC.
Rien n’est visiblement impossible mais pas à n’importe quelle condition. Pour le moment, l’Etat ne dispose pas de suffisamment d’appareils et d’équipages pour permettre le positionnement de l’un d’entre eux en Nouvelle-Calédonie pendant la saison des feux. Cette perspective serait néanmoins rendue possible dans quelques années au gré du renforcement de la flotte nationale. Mais il ne faut pas se leurrer, la projection d’un DASH 8 localement aura un coût qu’il faudra supporter et qui pourrait s’élever à plus de 200 M FCFP, de quoi financer le doublement du potentiel d’heures d’hélicoptère HBE.
Il faudra donc faire des choix, mais quand on aura mis bout à bout, les investissements nécessaires à l’accueil de l’avion (pélicandrome à La Tontouta), les frais d’approche et de logistique, la formation des cadres locaux, il faudra se poser la question de la pertinence d’une telle dépense, pour un avion capable d’opérer une seule et unique rotation par heure sur un feu à Koné, par exemple.