Nouméa, le 19 décembre 2017, 19h00.
Le 29 novembre 2017, le plan Polmar-Terre a été activé au regard de la multiplication des sites pollués sur les trois provinces et de la nécessité de coordonner les opérations sur l’ensemble de la Nouvelle-Calédonie. Une procédure locale de dépollution a été adressée à l’ensemble des acteurs du dispositif de lutte anti-pollution le 06 décembre dernier. Un point de situation est régulièrement réalisé avec les coordinateurs de Lifou et de Ponérihouen.
Qualité des eaux de baignade :
Les services de la DASS ont effectué des prélèvements d'eau sur les sites suivants :
- Lifou : la plage Xödre, la plage de Luenghoni, la plage de châteaubriand, la plage de Easo
- Poindimié : la plage du Tiéti
- Houailou : la plage Waraü
- Ponérihouen : la plage de l’embouchure
- Touho : la baie de Touho
- Yaté : la pointe waho
Il est rappelé que les derniers résultats du laboratoire de la DIMENC datés du 08 décembre précisent qu'aucune présence d'Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP) n'a été détectée sur les 6 communes concernées.
Contamination potentielle des produits de la mer :
Les services de la DAVAR ont réalisé 20 prélèvements sur des produits de la mer :
- 15 à LIFOU (7 poissons, 4 crustacés et 4 bénitiers) ;
- 5 sur la côte Est (4 poissons et 1 bénitier).
Les échantillons ont été envoyés les 6 et 11 décembre 2017 au laboratoire d’étude des résidus et contaminants dans les aliments (LABERCA) situé à Nantes et faisant office de laboratoire national de référence pour ce type d’analyse. A ce jour, les résultats ne sont pas encore connus.
Point de situation sur les reconnaissances menées et les chantiers de dépollution en cours :
I/ Lifou :
Les investigations du jeudi 14/12 sur la plage de Chateaubriand et du lundi 18/12 sur les plages du Cap Bernadin (Ejengen et Hnapeu) ont permis le ramassage de 3 kg d’hydrocarbures.
II/ Maré :
Les investigations des derniers jours ont permis de ramasser moins d’1 kg d’hydrocarbure sur les plages de Wabao et de Ceni.
III/ Ouvéa :
Les sapeurs-pompiers communaux ont ramassé 1kg de résidus d’hydrocarbures sur les plages de Mouly durant ces 5 derniers jours.
IV/ Grande-Terre, secteur Côte Est :
Les reconnaissances effectuées hier n’ont pas révélé de nouvelles pollutions significatives aux hydrocarbures sur les communes de Ponérihouen, de Touho et de Yaté alors que quelques centaines de grammes de pollution ont été ramassés sur les communes de Poindimié (plage au Nord de la tribu de Tiéti vers l’embouchure de l’Amoa) et de Houailou (plage de Poro).
Point de situation sur l’organisation de la réponse de sécurité civile
A la suite de la dernière réunion technique qui s’est tenue entre la DSCGR et les représentants de l’armateur du KEA TRADER, la société SOCADIS en charge des sites de dépollution pour le compte de l’armateur distribue des kits de première intervention à l’usage des sapeurs-pompiers communaux.
Sur les 11 communes potentiellement concernées par une pollution, 9 ont été prioritairement dotées (Touho, Poindimié, Ponérihouen, Houailou, Ile des Pins, Maré, Lifou et Ouvéa) et 3 le seront dans les prochains jours (Canala, Thio, Yaté).
Ces équipements doivent permettre à 2 binômes de reconnaître un site pollué, de ramasser et de stoker des petites quantités de résidus (moins d’1kg). Ils comprennent :
- 1 lot d’équipements de protection individuels (bottes caoutchouc, gants « hydrocarbures », gants « nitriles », combinaisons jetables)
- 1 lot d’outils de mesure et de ramassage (peson, râteau, truelle, pelle)
- 1 lot de stockage (sceaux, poubelles, sacs plastiques)
- 1 lot de chantier (solvant biodégradable pour outils, rubalise, papier absorbant)
Pour les quantités supérieures à 1kg, la société SOCADIS assurera elle-même le ramassage avec ses équipes.
A la demande du maire de la commune de Maré, deux réunions d’information publiques seront organisées le mercredi 20 décembre à la paroisse de Penelo dès 8h30 et sur le site de Ophono à la tribu de Tadine dès 13h30.
Il est rappelé aux populations de ne pas toucher ou procéder elles-mêmes au ramassage des boulettes qu’elles sont susceptibles de trouver mais d’informer la gendarmerie (17) ou le centre d’incendie et de secours de leur commune (18).