Échouement du Kea Trader : un an après, le haut-commissaire dresse un point de la situation
Les priorités de l’État sont la sauvegarde de la vie humaine, la prévention de la pollution et la restitution du récif à l’état de nature. L’armateur, mis en demeure de mettre fin au danger a mandaté des entreprises spécialisées. Après un an d’activité, ces entreprises (Ardent puis Shanghai Salvage Company – SSC) sont parvenues à traiter les risques majeurs : 1009 m3 de fioul lourd (carburant de soute), de gas-oil, et d’huiles diverses ont été évacués ; 399 m3 de débris potentiels ont été retirés ; 90 % des conteneurs (697) ont été débarqués.
La lutte antipollution est la priorité du centre de traitement des crises maritimes. On estime que moins d’1m3 d’hydrocarbures s’est échappé du Kea Trader depuis son échouement (100 litres de fioul récupérés suite à la tentative de renflouement, 585 kg de boulettes de fioul ramassées sur les plages). Dans le cadre du dispositif ORSEC POLMAR-Terre, la récupération des polluants à terre est coordonnée par la DSCGR. Environ 18 tonnes de débris ont été ramassées à ce jour. Les quantités ramassées, après un pic suite au passage des deux cyclones « Gita » et « Hola », sont actuellement en très nette diminution.
Après l’échec du remorquage d’octobre 2017, un appel d’offres international a été lancé pour retirer du récif les deux sections du Kea Trader, remporté par la Shanghaï Salvage Company (SSC). Ce plan prévoit la construction d’un moyen spécialement conçu pour cette opération. Une phase intermédiaire de « caretaking » pour dépolluer finement le navire (nettoyage des cales, des soutes et retrait de tous les polluants) avant son démantèlement est en cours. Les opérations se concentrent également sur la collecte des débris sur le récif.
L’impact global de l’échouement du Kea Trader fera l’objet d’une évaluation environnementale à la fin des opérations.