Nouméa, le 22 février 2019
Durant le passage du cyclone OMA, des questionnements et des incompréhensions se sont exprimés sur les réseaux sociaux mettant en cause notamment la gestion des alertes par la DSCGR. A fin d’information des Calédoniens, il apparaît utile de rappeler le déclenchement et l’enchainement des dispositifs.
Pré-alerte cyclonique :
Dès l’annonce par Météo France d’une prévision de dépression tropicale forte ou de cyclone à l’approche de la Nouvelle-Calédonie, le Territoire est mis en pré-alerte pour en informer, d’une part, les populations et, d’autre part, les appeler à la vigilance sur l’évolution du phénomène.
Alerte cyclonique n° 1 :
Le déclenchement de l’alerte 1 se fait sur le seul critère des vents destructeurs par rapport à un secteur d’impact en Nouvelle-Calédonie et dans un délai estimé de 18h. Sur les cartes de trajectoire des services de la météo, ces vents destructeurs sont matérialisés par un cercle orange ou rouge (très destructeurs).
L’alerte 1 préfigure par ailleurs nécessairement un passage prévisible en alerte 2 et il est difficile de justifier le passage en alerte 1 d’un secteur qui ne sera pas concerné par le passage du cyclone.
Pendant cette alerte 1, les populations sont invitées à se préparer à devoir rentrer à temps à leur domicile, à se protéger et à faire les réserves de première nécessité.
Alerte cyclonique n° 2 :
Le passage en alerte 2, prévu au moment de l’alerte 1, a pour objet de définir le moment où toutes les populations doivent être confinées ou toute activité économique doit cesser. La fin de l’alerte 2 est jugée au vu de l’éloignement du cyclone et de la baisse d’intensité des vents.
C’est tous ces dispositifs qui ont été appliqués, à savoir une pré-alerte sur toute la Nouvelle-Calédonie déclenchée le vendredi 15 février à 18h, le passage en alerte 1 puis 2 pour les seules communes de Belep, Hienghène, Kaala-Gomen, Koumac, Ouegoa, Pouebo et Poum, une levée des alertes le mercredi 20 Février à 6h30.
Les observations des stations météorologiques des différentes communes de la Nouvelle-Calédonie ont confirmé que, durant le passage du phénomène, les vents les plus forts ont concerné les communes de l’extrême Nord de la Nouvelle-Calédonie.
Sans mésestimer l’inquiétude des administrés du reste de la Nouvelle-Calédonie pendant le cyclone, les mesures factuelles des vents violents ressentis, y compris en rafales, dans les communes placées en pré-alerte étaient inférieurs aux seuils des vents destructeurs qualifiant une dépression tropicale forte.
Dispositif de vigilance météorologique :
Par ailleurs, le passage du cyclone s’accompagne très souvent de pluies abondantes, voire diluviennes, qui peuvent entrainer des inondations et des débordements pouvant menacer la sécurité des biens et des personnes.
Selon la gravité de la situation, il peut être déclenché le Plan ORSEC consistant à organiser les secours de manière efficace pour venir en aide aux populations. C’est ce qui a été décidé le 20 février 2019 en activant ce dispositif, levé ce jour à 9h30.