3 questions à Jean-François Rigaut, médecin-chef du BSM

  1. Le BSM était-il représenté au sein du détachement de l’UISC-NC ?

Le BSM était intégré au sein du détachement de l’UISC-NC. Il était composé du médecin- chef, de 2 infirmières et d’un infirmier anesthésiste et avait pour mission d’assurer le Soutien Sanitaire Opérationnel (SSO) du personnel engagé sur le terrain et de recenser les besoins sanitaires de la population tout en apportant une aide médicale dans la mesure de nos moyens.

  1. Quelle a été la nature de vos interventions au profit des populations ?

Nous avons visité 63 villages, réalisé 150 soins sur place et fait évacuer vers des dispensaires ou sur Port- Vila plus de 17 enfants nécessitant une surveillance médicale. Nous avons fait face à de nombreuses plaies surinfectées ainsi qu’à des fractures liées au cyclone mais aussi à de la pathologie pédiatrique aggravée par la malnutrition et la déshydratation.

  1. Le soutien sanitaire opérationnel (SSO) est-il important dans une mission de ce type ?

Le SSO est primordial si l’on veut garder opérationnel le personnel sur le terrain. Ça va du conseil en hygiène, nutrition et hydratation jusqu’à la surveillance médicale des chantiers dangereux (comme le déforestage ou le travail en hauteur) et aux soins des premières blessures. Le soutien psychologique est également important car le personnel, bien qu’aguerri au secours à personne, se trouve plongé dans une médecine de catastrophe et humanitaire. Notre infirmerie de campagne a ainsi prodigué 126 soins, soit une moyenne de 14 consultations par jour qui se rajoutaient aux missions de terrain.