SAFF 2015, un début préoccupant

Vendredi 9 octobre, au regard de la situation sur le front des incendies, le président du gouvernement invitait les services de l’Etat représenté par le directeur de cabinet du HCR, et le Parquet représenté par le procureur de la République, pour réfléchir sur les actions à mener.

Une occasion de présenter un premier bilan officiel au premier tiers de la SAFF 2015. 161 départs de feux ont été observés pour une surface brulée de 1615 hectares, soit 57% du bilan total de la SAFF 2014 plutôt considérée comme une saison calme. Si l’évolution des chiffres en 2015 est préoccupante, nous sommes cependant encore loin d’atteindre le niveau des saisons les plus critiques (2009/2010 et 2011/2012) qui ont vu bruler plus de 8000 hectares.

Un focus particulier a également été réalisé sur l’incendie de Voh qui a mobilisé sur les 6 derniers jours les sapeurs-pompiers communaux et les moyens aériens et terrestres de la DSCGR. La Nouvelle Calédonie a ainsi dépensé la somme de 10 millions de FCFP pour lutter contre ce sinistre qui a couté la vie à l’équipage d’un hélicoptère bombardier d’eau.

Le président du gouvernement a rappelé que dans une très large majorité, l’origine des incendies est humaine, volontaire ou non. Elle est trop souvent la cause de malveillance qu’il convient de réprimer.

Il rappelle l’interdiction des feux à usage non domestique sur toute la nouvelle Calédonie jusqu’à nouvel ordre.

Les autorités en présence ont réaffirmé d’une seule voix toute leur détermination à agir pour lutter contre les incendies, pour interpeler les incendiaires et pour apporter une réponse pénale ferme et rapide.

Le président du gouvernement a indiqué que la Nouvelle Calédonie allait se constituer « partie civile » pour l’incendie de Voh et porter plainte contre X afin de solliciter des dommages et intérêts au regard des sommes dépensés pour lutter contre le sinistre.

La DSCGR devrait se doter de moyens oppérationnels supplémentaires, dont les trois premiers engins sont attendus pour février 2016. Une réflexion est en cours pour doter également les communes de moyens supplémentaires et pour réactiver le réseau de surveillance par guetteurs.

Enfin, une campagne de sensibilisation est lancée pour sensibiliser les administrés à cette problématique et leur demander d’adopter un comportement plus citoyen.