Test grandeur nature à Lifou
Jusqu’alors, la commune faisait déjà sonner les sirènes tous les mercredis mais la grande nouveauté aujourd’hui est le déclenchement réalisé depuis Nouméa qui n’était plus possible techniquement depuis 2007. Cette séquence marque symboliquement le début de la centralisation du dispositif d’alerte Tsunami initiée en 2014 par la DSCGR. Depuis, 12 communes sur les 14 concernées ont ainsi accepté de céder gracieusement leurs sirènes. Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a investi un peu plus de 20 M FCFP dans la remise en état du parc composé aujourd’hui de 52 sirènes et a réinstallé le dispositif de centralisation du déclenchement depuis Nouméa. La Nouvelle-Calédonie prévoit également un budget de 10 millions de FCFP par an pour l’entretien du parc et une enveloppe pour le compléter. Ainsi, une sirène supplémentaire est prévue cette année à Maré ainsi que le remplacement de celle d’Arama à Poum, détruite par un incendie cette année.
A compter du mois prochain, l’ensemble des sirènes sonnera tous les 1ers mercredi du mois à midi, dans le cadre d’un test mensuel. L’occasion également de distinguer désormais le son réservé au test (30 secondes) de celui de l’alerte réelle (3 fois 60 secondes). Les communes conservent toujours la possibilité de déclencher localement les sirènes. Le nouveau dispositif a permis de faire sonner l’alerte en 35 secondes, améliorant très significativement les délais d’alerte, puisqu’il fallait jusqu’alors plus de 30 minutes pour déclencher localement les plus éloignées d’entre-elles de Wé. Un gain de temps précieux quand on sait que dans certaines situations le Tsunami peut toucher les côtes des îles Loyauté en moins de 15 minutes.
La commune de Lifou est donc précurseur dans ce nouveau dispositif présenté sur place par le Lieutenant Christophe Baumann et Philippe Jaubert aux représentants de la province et de la commune.