Une jeunesse engagée pour réussir
Ils s’appellent Nathan, Bélinda, Laureta, Dominique… Ils ont entre 16 et 25 ans, sont auxiliaires de sécurité et ont reçu, des mains du président du gouvernement, du directeur de la Sécurité civile et de la gestion des risques (DSCGR), du secrétaire général de l’État, d’un membre du gouvernement ou encore de son secrétaire général, un diplôme et des félicitations pour leur travail accompli en faveur de la Nouvelle-Calédonie.
« On parle beaucoup de la jeunesse en difficulté, mais aujourd’hui, vous nous offrez l’occasion de mettre en valeur la jeunesse qui réussit, a déclaré le président Philippe Germain. Vous avez fait preuve d’un comportement exemplaire et d’un vrai sens de la responsabilité et du devoir. »
Un engagement volontaire au service de l’intérêt général
Depuis 2016, le gouvernement accueille chaque année, pendant 6 mois, 70 volontaires du service civique provenant de toute la Nouvelle-Calédonie via un partenariat avec l’État et les MIJ. Dans le cadre de ce dispositif, ils bénéficient d’une formation préparatoire qui comprend le PSC1 (formation aux premiers secours civiques), avant de se voir confier des missions de soutien aux services publics dans la prévention des risques majeurs (feux de forêt, cyclones, arboviroses…), la surveillance des départs de feux (guetteurs) et la réception des appels concernant les feux de forêt (opérateurs feux de forêt). Des responsabilités qui font appel au sens du devoir civique et qui nécessitent un comportement exemplaire. À la hauteur de ces attentes, ces 70 jeunes ont été récompensés à l’occasion d’une cérémonie officielle.
Un exemple à suivre
Un petit moment de gloire bien mérité pour ces jeunes gens, dont certains ont choisi de poursuivre leur engagement en qualité de sapeurs-pompiers volontaires en centre communal ou à la DSCGR, ou encore d’intégrer une formation du RSMA. Et un rebond remarquable au vu du parcours préalable, personnel et/ou scolaire, souvent chaotique de certains d’entre eux.
« La jeunesse est au coeur des priorités des gouvernement, a rappelé Philippe Germain. Nous avons mis en œuvre le projet éducatif, le premier des trois parcours du service civique calédonien est lancé et un plan jeunesse est en préparation. Des États généraux de la jeunesse auront également lieu cette année et, comme vous le savez, le plan de sécurité et de prévention de la délinquance sera débattu au Congrès prochainement. »
Marie-Antoinette, 20 ans, de Ponérihouen
« Depuis toute petite, je rêve de devenir pompier. Alors quand la MIJ* m’a proposé de devenir auxiliaire de sécurité, j’ai saisi ma chance. Ma mission d’opérateur feux de forêt m’a fait découvrir plein de choses : j’ai appris à mieux communiquer avec les autres, à travailler en équipe, etc. Maintenant, je vais intégrer une formation au RSMA et poursuivre jusqu’à réaliser mon rêve d’enfance ! »
*Mission d’insertion des jeunes.
Nathan, 19 ans, du Mont-Dore
« Ce qui m’a attiré vers les auxiliaires de sécurité c’est la possibilité d’apporter mon aide à autrui et de me rendre utile. J’ai été opérateur au COG* pendant 3 mois, puis guetteur mobile le reste de ma mission. Ca m’a permis de m’ouvrir aux autres, de vaincre ma timidité et de tisser des liens avec mon binôme. Je vais poursuivre mon engagement en tant que pompier-volontaire et j’ai le projet de passer des concours de la fonction publique car j’aimerais devenir douanier. »
*Centre opérationnel gouvernemental.
Le service civique en Nouvelle-Calédonie
Ce dispositif s’appuie sur le service civique universel de l’État. C’est un engagement volontaire au service de l’intérêt général, dans l’un des neuf domaines d’intervention reconnus prioritaires pour la nation : solidarité, santé, éducation pour tous, culture et loisirs, sport, environnement, mémoire et citoyenneté, développement international et action humanitaire, intervention d’urgence.
Il s’agit d’un dispositif conventionnel établi entre la direction de la Jeunesse et des sports de la Nouvelle-Calédonie (DJS-NC) agissant pour le compte de l’Agence nationale du service civique, la Nouvelle-Calédonie, le volontaire et l’organisme d’accueil. Il s’adresse à des jeunes de 16 à 25 ans, de nationalité française, sans condition de diplôme. Il est d’une durée de six mois minimum non renouvelable et représente un quota horaire d’au moins vingt-quatre heures par semaine. Il peut être effectué auprès d’associations, de collectivités ou d’établissements publics, en France ou à l’étranger. Il donne lieu au versement d’une indemnité prise en charge par l’État et d’un soutien complémentaire, en nature ou en espèces, pris en charge par l’organisme d’accueil. Il ouvre droit à un régime complet de protection sociale financé par l’État.