Premier brevet des jeunes pompiers organisé localement
« À vous de montrer aujourd’hui que vous avez le savoir-faire pour être un bon équipier, sans vous mettre en danger, ni votre binôme, s’exclame Christine Marchi-Leccia, du service formation et sport à la DSCGR. Bon courage à tous ! ». Six filles et une vingtaine de garçons rompent les rangs pour attaquer les dernières épreuves du brevet de jeune sapeur-pompier. Les candidats sont concentrés, malgré un soleil de plomb. Au programme : des manœuvres incendie et de secours à la personne dans des conditions proches de la réalité grâce au plateau technique du centre de formation des sapeurs-pompiers de Païta. L’équipement de pointe comporte notamment une maison d’entraînement et une tour de sauvetage.
Une formation réglementée
En janvier 2020, le gouvernement a défini un cadre réglementaire pour les associations de jeunes sapeurs-pompiers qui se sont créées au sein des centres de secours de Dumbéa, du Mont-Dore, de Nouméa, de Païta et de Koumac afin d’accueillir des jeunes de 13 à 18 ans. L’objectif était de structurer la filière et de permettre la reconnaissance des titres et diplômes en encadrant et sécurisant la formation. La Nouvelle-Calédonie soutient également les sections pour l’acquisition des équipements nécessaires. « C’est la première fois que le brevet des jeunes sapeurs-pompiers est organisé au niveau territorial par la direction de la Sécurité civile et de la gestion des risques, rappelle Christine Marchi-Leccia. Cet examen concrétise les quatre années de formation de ces jeunes. Il comporte des épreuves écrites, pratiques et sportives, dont une épreuve aquatique, car on ne peut pas être sapeur-pompier sans avoir une bonne condition physique ».
Susciter des vocations
Hans Welschinger, sapeur-pompier au Mont-Dore a encadré certains de ces jeunes pendant leur formation, qui se déroulait tout au long de l’année scolaire le samedi matin. « Nous sommes très fiers de leur évolution et de les avoir amenés jusque-là. L’objectif maintenant, c’est de les recruter à la caserne ! », confie-t-il.« Le fait d’organiser cet examen au niveau territorial, sous l’égide du gouvernement et de la DSCGR, donne une nouvelle dimension à la formation des jeunes sapeurs-pompiers, souligne le colonel Frédéric Marchi-Leccia, directeur de la Sécurité civile. Nous espérons que cela va susciter des vocations et surtout, montrer à ceux qui hésiteraient encore, que ce n’est pas si compliqué et qu’il y a un véritable accompagnement derrière ». Les diplômés pourront ensuite devenir sapeurs-pompiers volontaires, voire poursuivre une carrière professionnelle, dans les centres de secours de la Nouvelle-Calédonie.
Témoignages
« Je recherchais de la discipline, de l’encadrement et je souhaitais aussi apprendre de nouvelles choses. Le fait d’avoir un diplôme m’a aussi attirée. Avec le recul, je me rends compte que cette formation demande un véritable investissement et du travail. Elle permet d’acquérir de la maturité. Plus tard, j’aimerais suivre une filière STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives), mais si ça ne marche pas, je pourrai me tourner vers la voie des sapeurs-pompiers professionnels. »
« C’est mon oncle sapeur-pompier volontaire qui m’a donné envie de suivre cette formation. Elle m’a apportée de la confiance en moi. J’ai découvert l’esprit d’équipe, la cohésion. La première année, on restait chacun de notre côté. Au fur et à mesure, les liens se sont resserrés et maintenant, on s’encourage les uns les autres ! Je souhaite continuer en tant que sapeur-pompier volontaire. Ce diplôme sera un point fort sur le CV ou lors d’un entretien pour un travail. »