Directions… Nouméa Plage

DJS, DITTT, DSCGR : cette année, trois directions de la Nouvelle-Calédonie s’associent à la 8e édition de “Nouméa Plage”, opération organisée par le service Vie des quartiers de la direction de la Politique de la Ville. Rendez-vous, depuis le 15 janvier et jusqu’au 7 février, sur la plage de l’Anse-Vata, face à l’Aquarium des lagons.

“Ventriglisse”, “skim”, Koh Lanta, tir à la corde, paddle, karaté, sandball, tennis ballon, quilles finlandaises (Mölkky)… Sur les cinq zones (verte, orange, bleue, rose et mauve) dessinées sur le coaltar et le sable de l’anse Vata, les enfants n’ont que l’embarras du choix. Une vingtaine d’activités, chaque année un peu plus originales, les attendent. La mairie offre la gratuité du transport depuis les maisons de quartier. Les ados déboulent, de Nouville, Vallée des Colons ou Montravel. Leitmotiv de l’organisateur, la Ville de Nouméa, créer et favoriser le lien social, prévenir et lutter contre l’oisiveté des jeunes pendant les vacances scolaires, ou encore promouvoir, par le socio-éducatif, le sport et la culture, les valeurs de partage, tolérance et respect.

Des objectifs portés par le Plan territorial de sécurité et de prévention de la délinquance, conçu par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, adopté par le Congrès le 12 mars 2018 et dont une partie est consacrée à l’accompagnement de la jeunesse. Des objectifs qui convergent également avec ceux du Plan stratégique de la pratique sportive, arrêté par le gouvernement en novembre dernier et qui sera prochainement examiné par les élus du Congrès. Deux bonnes raisons donc pour la Nouvelle-Calédonie de s’associer pour la première fois à l’opération Nouméa Plage, à travers trois de ses directions.

Les frissons de la bouée tractée

La direction de la Jeunesse et des sports (DJS), d’abord  : elle a pris en charge, à hauteur de 800 000 francs, la location des lignes d’eau délimitant le périmètre de sécurité de la baignade et l’achat des kits de beach volley. Elle a également mis en place une activité boxe anglaise éducative (sur un ring gonflable qui, par vent soutenu, a tendance à s’envoler !) animée par le comité régional. Et elle a permis, avec l’aide d’éducateurs sportifs, de proposer aux enfants les frissons de la “bouée tractée”. Vaimiti (7e-Km), Alana (Auteuil), Lana (Robinson) et Clémence (Mont-Dore) en reviennent tout juste. « Vaimiti est tombée dès le départ, beaucoup d’eau est rentrée dans la bouée et on a eu un peu peur. Mais c’est trop bien ! On a trouvé ça très drôle ! » Maintenant, les copines filent vers le kayak.

Des ateliers sur les risques majeurs et naturels

Près de là, la direction de la Sécurité civile et de la gestion des risques (DSCGR) a aussi dépêché quelques agents, parmi ses 94 auxiliaires de sécurité civile principalement. En tee-shirt orange, ils animent des ateliers de prévention et de pédagogie – ateliers du petit sportif, du petit scientifique et du petit joueur – sur les risques majeurs en Nouvelle-Calédonie (séisme, tsunami, cyclone, feux de forêts) et les risques naturels (inondations, vents violents, fortes pluies et orages, mouvements de terrain…). Âgés tous les deux de 22 ans, Marion et Jordan sont auxiliaires de sécurité civile depuis le 1er septembre 2018. Marion à la caserne de Normandie, Jordan à la DSCGR. Ils découvrent le métier, souhaiteraient poursuivre l’apprentissage en devenant sapeur-pompier volontaire, « et pourquoi pas professionnel ». « On cherchait un centre aéré pendant les vacances pour faire de la prévention auprès du jeune public », et la DSCGR leur a proposé de rejoindre Nouméa Plage. De quoi les combler. Aujourd’hui, ils expliquent aux petits, et sous forme ludique, les conduites à adopter, à la maison ou à l’école, en cas d’alerte au tsunami ou de cyclone. Sous l’œil averti du sapeur Payet, qui encadre les deux auxiliaires. « D’habitude, nous intervenons dans les écoles avec un cadre bien défini. Ici, sur la plage, on déroule les ateliers un peu en accéléré ! Mais les gamins sont très réceptifs. »

Les dangers de l’alcool et du cannabis au volant

Ils le sont, aussi, aux dangers de la conduite sous l’empire de produits enivrants ou stupéfiants. L’un des chevaux de bataille de la troisième direction de la Nouvelle-Calédonie présente à l’anse Vata, celle des Infrastructures, de la topographie et des transports terrestres (DITTT). Inspecteurs des permis de conduire et sécurité routière, Hervé et Jérôme suggèrent aux jeunes qui viennent s’informer d’effectuer un mini-parcours d’obstacles avec, sur le nez, une paire de lunettes simulant une consommation excessive d’alcool, et une autre un trop plein de cannabis. Les enfants zigzaguent, trébuchent, rient, réfléchissent un peu aussi. Comme à chaque manifestation à laquelle participent le Sécuribus et l’Autochoc, Hervé et Jérôme réitèrent les messages de prévention et de sensibilisation. Encore et encore. Inlassablement. Malgré les chiffres potentiellement décourageants. Ils gardent la foi. « On a peaufiné notre manière d’opérer, avec des outils plus adaptés, pour toucher les gens différemment. C’est un travail de fond, à mettre en place dès le plus jeune âge. En France, ils ont mis quarante ans pour faire baisser le nombre de morts sur les routes… »

Les auxiliaires de sécurité civile sensibilisent notamment les jeunes aux tsunamis, séismes et cyclones.
Les auxiliaires de sécurité civile sensibilisent notamment les jeunes aux tsunamis, séismes et cyclones.

 

Parcours d’obstacles avec lunettes simulant une consommation excessive d’alcool. Les enfants sont surpris !
Parcours d’obstacles avec lunettes simulant une consommation excessive d’alcool. Les enfants sont surpris !

 

Infos pratiques

- Jusqu’au 7 février, de 9 h à 12 h et de 13 h à 16 h, du mardi au samedi.

- 19 espaces d’activités thématiques proposées

- 18 quartiers représentés

- 30 encadrants

- Service de navettes gratuites et titres de transport délivrés au départ des maisons municipales de quartier

- Accès aux personnes en situation de handicap

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