Les jeunes à l'assaut de la sécurité

Organisées sous l’égide du haut-commissariat, les Rencontres de la sécurité intérieure se sont déroulées le vendredi 20 avril à la gare maritime de Nouméa. Objectifs, faire découvrir au public scolaire les métiers liés à la sécurité, mais aussi le sensibiliser aux dangers de la route et aux addictions. Le gouvernement était représenté par deux de ses directions – DITTT et DSCGR – et par deux de ses membres : Cynthia Ligeard, en charge de la sécurité routière et Hélène Iékawé, en charge de l’enseignement.

Policier, gendarme, douanier, militaire, pompier, agent de la Sécurité civile, démineur, sauveteur en mer… autant de beaux métiers, valorisants, où il est souvent question d'épargner des vies humaines et où le port de l’uniforme peut réveiller, chez un adolescent en manque de repères, le désir d’être reconnu à travers l’appartenance à un groupe, voire susciter les vocations. En partenariat avec le vice-rectorat et la section professionnelle des métiers de la sécurité du lycée professionnel Petro-Attiti, le haut-commissariat a invité, quai Ferry, de nombreux collégiens et lycéens à venir mesurer le savoir-faire des acteurs de la sécurité intérieure. Koutio, Normandie, La Foa, ils sont venus ils sont tous là, même ceux du Nord de la Calédonie (Koné).

« Cette rencontre est une manière de sensibiliser ces jeunes aux différents métiers de la sécurité ainsi qu’au quotidien de tous ceux qui les exercent », résume Hélène Iékawé, membre du gouvernement en charge de l’enseignement, en train d’échanger avec Jonathan, Jérémy, Yves et Rodolphe, en 3e au collège de Païamboué de Koné, descendus pour la journée avec leurs profs d’histoire et de techno. « Pourquoi ne pas regarder du côté de l’armée et de ses nombreux métiers d’avenir ?, leur suggère-t-elle. N’hésitez pas à prendre contact avec eux, à aller les rencontrer, et n’oubliez pas de bien préparer votre entretien ». Ça tombe bien, les quatre copains ont tout particulièrement apprécié la visite du véhicule blindé à roues de la gendarmerie (VBRG). Trop choc !

Simulateur d'accident frontal avec l'autochoc

Elle aussi en classe de 3e, au collège Théodore Kawa-Braïno de La Foa, Michèle, prospectus en main, en prend plein les yeux. « Je découvre des métiers dont je n'avais pas entendu parler ou que je ne pensais pas être aussi importants, comme la douane ou les sauveteurs en mer. » Tout près de là, devant le Sécuribus du gouvernement, deux agents de la direction des Infrastructures, de la topographie et des transports terrestres (DITTT) font monter, les uns après les autres, les jeunes à bord de l'autochoc, ce simulateur de choc frontal. Ceinture bouclée, la démo démarre. Rires et cris de circonstance. Puis débriefing préventif : « Là, vous avez cogné la voiture en face à 10 km/h. Imaginez qu'à 50 km/h, un automobiliste de 80 kg qui n'a pas attaché sa ceinture sera projeté vers l'avant et s'écrasera avec une poussée de 2 tonnes ! » Et qu'à cette vitesse-là, un choc frontal équivaut à une chute dans le vide du haut d’un immeuble de trois étages… Conclusion : toujours boucler sa ceinture !

Le gouvernement est également représenté par sa direction de la Sécurité civile et de la gestion des risques (DSCGR). Elle propose la visite de quatre véhicules de sa flotte : un CCFM (camion citerne feux moyens) de 3 000 litres, un CCGC (grande capacité) de 11 000 litres, et deux engins légers. « Les jeunes sont un peu bruyants, mais respectueux du matériel, témoigne Tabua, pompier volontaire. Ils posent pas mal de questions, et veulent savoir comment on fixe les tuyaux ».

Poursuivre les études le plus loin possible

« Ce qui les intéresse le plus, c’est de mettre en route le deux-temps (la sirène dont le hurlement résonne à l'envi sur le quai Ferry !), sourit le capitaine Danilo Guépy, directeur adjoint de la DSCGR. Les plus grands demandent souvent comment devenir sapeur-pompier professionnel ou volontaire. Alors, on les oriente vers les bacs pros sécurité prévention. Mais notre priorité est de leur répéter que le plus important, c'est qu’ils poursuivent leurs études le plus loin possible ».

Au même moment, un hélicoptère de la même Sécurité civile effectue plusieurs passages au-dessus de la petite rade en vue d'un périlleux hélitreuillage, en collaboration avec la vedette Croix du Sud de la SNSM. Tous les enfants sont alignés le long du quai pour ne pas perdre une seule miette du spectacle. D'autres démonstrations suivent : interpellation par la gendarmerie, immobilisation par les policiers nationaux, contrôle des bagages par l’équipe cynophile de la douane, exercices coordonnés GIGN-GIPN… Autant de présentations qui auront permis de valoriser l’expertise et la modernité des services présents à la gare maritime, de mettre l’accent sur leur complémentarité, d'illustrer les partenariats qui rendent leur action plus efficace, et de renforcer le dialogue, en particulier avec la jeunesse.