Retour sur la recherche des disparus de Houaïlou
Faute d'expertise locale, le groupement des démineurs de la sécurité civile métropolitaine et une unité cynotechnique spécialisée de la gendarmerie nationale ont été mobilisées en Nouvelle-Calédonie avec le soutien du haut-commissaire, Thierry Lataste, qui est intervenu auprès du ministère de l’intérieur. Les préparatifs de cette mission ont duré plusieurs mois, le temps notamment de préparer le chien à ce long déplacement.
Durant 4 jours, du 14 au 18 juillet, un détachement de DSCGR est donc intervenu aux cotés de ces deux équipes spécialisées, sur les tribus de Gouareu et de Ouakaya. Les engins de terrassement et les hommes ont activement recherché les disparus sous la surveillance des deux démineurs assurant la sécurité des hommes et le respect des protocoles. Le chien de recherche de la gendarmerie a sondé les deux zones sans succès. Les infirmières de la DSCGR ont rencontré les familles pour les soutenir dans ces moments douloureux.
Après avoir décaissé la zone sur plusieurs mètres de profondeur et constatant que le chien de la gendarmerie ne "marquait" rien, il a été décidé, en accord avec le maire de la commune, d'interrompre les recherches, le maximum ayant été fait. C'est ce qui a été expliqué aux familles lors du bilan de mission. Le périmètre neutralisé ne présentant plus de danger selon les démineurs de la sécurité civile nationale, la commune pouvait disposer de la zone, permettant ainsi aux familles de poursuivre les recherches. Ce qu'elles ont fait puisque dès le lendemain, bénéficiant sans doute des travaux de recherche de la semaine, le corps de la jeune femme de 26 ans a été retrouvé grâce à l’opiniâtreté de ses proches.